Le temps des travaux
Gros œuvre
Au temps de son acquisition, les trois bâtiments en “U” autour d’un jardin intérieur étaient défraîchis mais habitables. Par contre ils étaient hors normes pour l’usage locatif auquel ils étaient destinés. Pour pérenniser cette maison, impossible de se contenter d’un coup de propreté. L’objectif a été de lui assurer une bonne conservation pour les cinquante prochaines années, et un siècle sans gros pépins : l’histoire révélée de cette bâtisse a d’ailleurs montré que presque tous les 80 ans, un propriétaire entreprend ce vaste chantier. Ce sont toujours les mêmes types de travaux qui sont engagés : toiture (environ 700 m2 de tuiles plates, 100 m2 de tuiles mécaniques à losange (1890) et deux toits en zinc), ravalement enduit chaux et sable seuls, redressement des planchers (qui tendent souvent à pencher dans les maisons champenoises), rénovation des ouvrants, portes et fenêtres (isolation).
Remise aux normes
L’assainissement. Initialement la gestion des eaux usées et des eaux de pluie était digne du XVIe siècle, malgré le raccordement au tout-à-l’égout. Ce qui reste le cas de nombre de maisons de ville anciennes de la région. Certaines caves murées depuis des siècles étaient couramment utilisées comme fosses septiques. Les eaux de pluie dévalaient en rigole chez les voisins situés en aval ; des passages étaient même prévus à cet effet dans la base des murs de séparation des jardins. Les eaux grasses de certaines cuisines et salles de bain ainsi qu’une partie des eaux de pluie étaient dirigées vers les puits désaffectés. Tous les bâtiments ont été mis en conformité avec la nouvelle réglementation : séparation des eaux de pluie et des eaux usées, creusement d’un puisard dans la cour.
Réseau électrique. Le raccordement des appartements a nécessité 280 m de câble (2 x 25 carré). Un soin tout particulier a été apporté à l’encastrement intégral du réseau dans les parties communes comme dans les appartements. Dans le même temps, les réseaux télé, ethernet et téléphonique ont été créés.
Distribution d’eau et raccordement des eaux usées. Le même soin a été apporté à l’encastrement total de la plomberie quitte à casser les dallages existants et démonter les planchers. Une grande méticulosité a entouré la construction du réseau : sur-dimensionnement général, préservation d’accès pour l’entretien, choix de matériel de qualité.
les bâtiments
type Champenois - entièrement en pans de bois
date de construction vers 1550
Implantation Centre ville - Zone protégée
travaux en : 1710 - 1796 - 1887 - 1960 - 2004
1.Structure évidée (aile gauche). Redressement du sol des combles.
2.Façade cour, coté escalier - Des infiltrations nécessitent de reprendre le pan de bois sur 1/4 du 1er étage, au dessus du porche.
3.Ravalement sur cour - Mise à jour de la structure de pans de bois.
4.Le coté cour du bâtiment principal est découvert : instant magique où la lumière passe à travers la surface du pan de toit (186 m2). Les combles font 6 m de haut sous le faîte.
5.L’aile gauche, pareillement dénudée laisse voir d’un coté le toit principal dans son état d’origine.
6.De l’autre, un panorama sur les Grands Moulins et les toits.
7.La couverture est faite en tuile plate pressées selon les prescriptions de l’Architecte des Bâtiments de France.
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1.Plomberie surdimentionnée, pentes d’écoulement et étanchéité dûment vérifiées, trappes de visite pratiques, le but est d’éviter les problèmes à venir et non d’économiser du temps et de l’argent au moment des travaux.
2.L’entêtement a payé. Pour se simplifier la vie, aucun prestataire ne voulait placer les toilettes là où elles l’ont été, au final ; ainsi, les belles pièces ont pu garder leur volume initial sans être amputées par les surfaces “fonctionnelles”.
3.C’est l’histoire d’un pauvre petit jardin en centre ville qui voit arriver les engins de terrassement ! La pelouse a mis du temps à s’en remettre. On a frôlé la catastrophe quand la mini pelle a commencé à remonter les pierres de voûtes des caves qui se trouvent sous le jardin. On imagine le résultat si le Bobcat était passé au travers !
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